CrossFit Chapelle

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Le CrossFit, une discipline sportive empruntée aux Américains il y a une petite dizaine d’année, fait de plus en plus d’amateurs en Europe. Dans la région du Centre pourtant, rares sont les clubs qui adaptent leur matériel et programme de cours à ce sport. Ce constat frustre les adeptes de cette pratique mais permet à Mathieu de Middeleer de concrétiser un projet qui lui tenait à cœur : celui d’ouvrir sa propre box de CrossFit à Chapelle-lez-Herlaimont.

« Il n’y avait de pas de box de CrossFit à Chapelle-lez-Herlaimont à moins de 20 minutes en voiture », confie-t-il. Le lieu est idéal. En quelques coups de fils et rendez-vous, le futur gérant décide de poser ses valises en lieu et place de l’ancien site de la salle Caracalla, clos du Chêne au Bois, numéro 8. Un établissement qui, souvenez-vous, dispensait autrefois des cours de karaté et, plus anciennement encore, de fitness : « J’ai eu l’idée le 20 janvier, le 23 j’allais visiter et deux jours après, nous signions le bail. Tout s’est déroulé très rapidement », explique le nouveau propriétaire qui ajoute également n’utiliser qu’un tiers de l’espace, soit 260 m2.

Et si ce projet lui est particulièrement cher, c’est parce que le CrossFit apparaît comme un  tournant important  de  sa  vie : « Il y a 7 ans, je pesais 150 kilos. J’ai fait beaucoup de course à pied pour essayer de perdre du   poids, ce que je suis parvenu   à   faire. J’ai perdu 60 kilos de masse graisseuse… mais aussi musculaire. Je  n’étais plus  capable de porter un sac de 25  kilos. Ce sont des amis qui m’ont  parlé du CrossFit il y a trois ans. J’ai tout de suite adhéré au concept. C’est une pratique qui  rassemble beaucoup de disciplines. On y mêle haltérophilie, gymnastique, exercices cardio-respiratoires et force athlétique. Cela permet d’obtenir la meilleure condition physique possible. Avec ce sport, on travaille toutes les parties de son corps et on ne se focalise pas seulement sur l’une d’entre elles.
Il était important pour moi de partager ma passion avec d’autres personnes. C’est pour cela que j’ai passé le CrossFit Level 1 à Paris. Il s’agit du premier certificat qui permette d’ouvrir une salle à son nom et  d’avoir des bases de coaching.»

Les cours, accessibles à tous, seront en revanche assurés par de véritables coaches sportifs attentifs aux mouvements   de  leurs élèves : « Le CrossFit souffre d’une image qui l’associe à une pratique éprouvante. En réalité, c’est un sport que l’on peut énormément adapter. Une personne unijambiste peut parfaitement venir s’entraîner, tout comme une personne de 70 ans  en  sur-poids. »

Pour des raisons de sécurité, les cours seront limités à 12 personnes maximum par session. Et si le projet fonctionne bien, Matthieu envisage déjà de créer deux programmes supplémentaires. L’un adapté aux enfants,  l’autre aux  adolescents : « Il faut avoir au minimum 16 ans pour participer. En deçà, nous pourrions organiser un cours ‘kids’ pour les enfants qui s’apparenterait davantage à de la psychomotricité et un cours ‘teens’ pour les adolescents. Ils  ne porteront que de petites charges pour ne pas abîmer leur colonne vertébrale puisqu’ils sont toujours en pleine croissance. »

Des kinés et professionnels de la nutrition seront également présents. Et puisque les CrossFitteurs forment une grande famille, des sorties seront régulièrement organisées entre membres : « Nous organiserons un barbecue une fois par mois et nous ferons des après-midis jeux de société le dimanche. » Une façon de mettre à l’aise les apprentis CrossFitteurs et de faire évoluer tout le  monde dans   les meilleures conditions possibles.

- MAUD WILQUIN
SudPress - 10/03/2020

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